Lycée BRASSENS – VILLENEUVE-LE-ROI

Lycée BRASSENS – VILLENEUVE-LE-ROI

octobre 4, 2018 Non Par admin

LES FAITS: INCENDIE DÉCLENCHÉ LE 29/09/2018

02/10/2018 – Source Le Parisien.fr, article du 02/10/2018

« Samedi soir, un incendie a touché le lycée Georges-Brassens de Villeneuve-le-Roi. Le sinistre s’est déclaré vers 20 heures au premier étage du bâtiment qui en compte trois. Le feu a pris dans le local annexe au labo de sciences (la réserve) et s’est propagé à deux salles attenantes. Une équipe de pompiers spécialisée dans le risque chimique s’est rendue sur place pour évaluer le sinistre. Le feu a finalement été circonscrit vers 21 h 40. Selon une source policière, l’origine est pour l’instant indéterminée, mais l’hypothèse accidentelle est privilégiée »

LE CONTEXTE: PRÉSENCE D’AMIANTE DANS LES FLOCAGES RÉPUTÉS « SANS AMIANTE »

Le Parisien, article du 8 janvier 2018

« Au lycée Georges-Brassens de Villeneuve-le-Roi, c’est la pagaille. Depuis la publication des résultats d’analyses sur la présence d’amiante dans les flocages, il y a quatre jours, enseignants et élèves mènent un combat acharné pour contester ces tests jugés « illogiques ».

Ce lundi, pour la rentrée des classes, les professeurs ont décidé à nouveau de maintenir leur droit de retrait à 54 votants sur 57. Ils l’avaient déjà fait le 18 décembre dernier après la découverte d’un taux d’amiante anormalement élevé relevé en salle informatique.

Les élèves, eux, ont organisé un blocus. Ils étaient près d’une centaine à s’être mobilisés devant le lycée. « Tant qu’une contre-expertise ne sera pas établie, nous n’irons pas en cours », prévient Louis Boyard, représentant syndical de l’Union nationale lycéenne (UNL).

SITUATION GÉNÉRALE: AMBIANCE DÉGRADÉE DEPUIS JUIN 2016

Toujours selon le Parisen.fr, article du 8 juin 2016

« Déjà pointé du doigt pour sa vétusté, le collège lycée Georges-Brassens de Villeneuve-le-Roi a, à nouveau, fermé ses portes, ce mercredi. Mais cette fois-ci, à la suite des dernières pluies diluviennes. « Établissement fermé par décision préfectorale », pouvait-on lire sur la grille, barrée de ruban rouge. À cause des pluies, un affaissement du terrain s’est transformé en trou dans la cour de récréation. De près de 80 cm et 50 cm de profondeur, il menace de s’élargir. »

SITUATION A CE JOUR, JEUDI 4 OCTOBRE 2018

Encore la même source, bien informée: article du Parisien.fr du 3/10/2018

« L’incendie de samedi dernier qui a touché plusieurs salles de sciences et de physique au 1er étage du bâtiment entraînant une fuite d’eau, a remis de l’huile sur le feu. La question de présence d’amiante dans l’air est relancée. Les tests ont été réalisés ce mercredi.

Selon la proviseure, « les premiers résultats d’analyse de l’air sont conformes sur l’étage incendié », indique-t-elle via le logiciel « pronote » dirigé aux parents et aux élèves. Après trois jours de suspension, les cours reprendront donc ce jeudi avec quelques modifications d’emploi du temps, a prévenu le rectorat. Le premier étage restera condamné.

COMMENTAIRES DU SAPITEUR

Dans cette situation de tension dramatisée par la présence d’amiante, il est primordial de mettre en place un dispositif de dialogue contradictoire et accessible à tous les acteurs civils et professionnels concernés, protégé des effets de manches ou de manchettes.

En effet, il est notable que le corps enseignant est mobilisé depuis l’affaire GERARDMER qui a été l’un des starters de la disparition du principe de l’usage contrôlé de l’amiante.

Extrait de l’article du Monde, 22/04/2005 « Amiante, 25 ans d’intox »

« En 1994, la mort de six enseignants au lycée de Gérardmer (Vosges) relance la polémique sur l’amiante. A Jussieu, à la même époque, une nouvelle génération de chercheurs s’inquiète pour son environnement. (…)

Ce sera le glas pour le Comité Permanent Amiante, dispositif de débats contradictoires mis en place par les industriels pour maintenir le plus longtemps possible l’usage de l’amiante en France.

« (…) En 1996, Jean Bignon publie un mea culpa : « Je considère a posteriori que nous aurions dû collectivement nous opposer à la création du CPA . » « Nous nous sommes fait rouler, reconnaît aujourd’hui Patrick Brochard. Les problèmes de santé au travail ne peuvent faire l’objet d’un compromis entre partenaires sociaux. Ils ne se négocient pas. »

La communauté éducative d’une cité scolaire se comporte un peu comme un modèle réduit de la société.

Mais certains usagers, notamment les enseignants, disposent de moyens bien supérieurs aux simples citoyens. De par leurs fonctions pédagogiques, les membres du corps enseignant disposent des accès à l’information et aux données scientifiques qui leur permettent de devenir experts de leur propre situation.

Dès lors, les messages « apaisants » de l’administration, pour ne pas souffrir de la moindre critique technico-juridique, devraient être dispensés par une autorité indépendante.

La désignation d’un ou de plusieurs experts est une solution rapide et efficiente. A la seule condition que chacun des groupes d’acteurs soient représentés par leur propre expert, notamment les usagers de l’établissement. Ce serait un grand pas vers la reconnaissance de la maitrise d’usage.

Ainsi, en organisant le débat contradictoire entre les parties demanderesses d’une expertise amiable, les autorités responsables (Conseil Régional/Rectorat) éviterait tout risque de dérapage susceptible d’alimenter les couloirs de la justice.

A défaut, cette situation, comme d’autres en France actuellement, nourrit inexorablement les promoteurs de la victimisation, de la dramatisation.